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Et à la fin… qu’est-ce qu’il se passe à la fin du film ?

4 vidéos sur les fins ouvertes au cinéma

Quoi ? C’est déjà fini ? Mais il lui arrive quoi à la fin ? Les vidéos Et à la fin… désamorcent l’épineuse question des fins ouvertes au cinéma et notamment auprès des jeunes dans le programme de courts métrages Diffraction. C’est justement parce qu’elles dérangent et suscitent le débat que l’Acap et CinéLigue se sont intéressés à elles. Mais c’est quoi au juste une fin ouverte ?

Soucieux de proposer des ressources pédagogiques en adéquation avec les pratiques des adolescents, l’Acap et CinéLigue Hauts-de-France, sur impulsion de Youri Deschamps – rédacteur, ont conçu 4 vidéos pour les jeunes des Hauts-de-France participant à Lycéens et apprentis au cinéma. Concoctées par des professionnels du cinéma, elles abordent cette thématique des fins ouvertes à travers la proposition de pistes de fins possibles et facilitent la réception, par les adolescents, de ces films aidés en région.

De la frustration du spectateur à la stimulation

Dans tout récit préexiste normalement un triangle dramatique avec un héros, son objectif / enjeu et les obstacles qui constituent l’intrigue de l’histoire. La fin du film dévoile alors si le protagoniste a atteint ou non son objectif. Or, certains films se refusent à donner une réponse préfabriquée et choisissent de laisser cette fin en suspens de telle sorte qu’elle n’entre pas dans le cadre même du film. Vous savez, ces films qui ne se terminent pas vraiment. Ces œuvres qui vous laissent avec tellement de questions à la fin de la projection que vous vous en souvenez encore des années plus tard. 

Et bien ces films-là, avec cette fin sans fin, certains trouvent cela frustrant, d’autres sont déçus et ne comprennent pas. Ce sont pourtant de belles occasions pour les spectateurs de mettre leur imaginaire à contribution et de laisser libre cours à leur créativité pour envisager les différentes issues possibles au scénario proposé. Et c’est bien là l’objectif de l’art non ? Le parti pris de l’auteur est bien ainsi : au lieu de réaliser un film auto-explicatif, il choisit d’ouvrir le débat, de faire réfléchir, de laisser la libre interprétation à chacun, de laisser imaginer, penser, voire rêver sa propre fin en rendant ainsi le spectateur actif face à l’œuvre.

Le Cliffhanger au cœur de Diffraction

Dans les œuvres de fiction, ces fins ouvertes sont plus communément nommées « Cliffhanger » où, bien souvent, le suspens est laissé à son comble pour provoquer une forte attente. Le lancement des projections en salle de cinéma du programme de courts métrages régionaux Diffraction, proposé dans le cadre de Lycéens et apprentis au cinéma Hauts-de-France, est l’occasion de mettre en lumière cette question des « Cliffhanger ». En effet, les quatre courts métrages qui composent ce programme racontent des histoires très différentes, aux univers singuliers, mais se rejoignent sur un point particulier : leur façon de se terminer. Ou plutôt de ne pas se terminer complètement.

De nombreux témoignages d’enseignants attestent que les jeunes spectateurs, plus habitués à regarder des blockbusters où le final simple est une obligation, sont souvent désarçonnés par les fins ouvertes. C’est dans ce cadre, que les vidéos Et à la fin… ont souhaité dédramatiser une fin qui finalement en est une !

et à la fin…?
Introduction

et à la fin…? Sole Mio

et à la fin…? Traces

et à la fin…? Free Flow

et à la fin…? Roberto le canari