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À Waide Somme, l'école des images numériques animées

Waide Somme est une école basée à Amiens qui forme des étudiants de toute la France et d’autres pays, à des professions liées à la conception de films d’animation, de jeux vidéo, d’installations artistiques et de réalité virtuelle. Rencontre avec deux étudiants, l’un en formation et l’autre, diplômée.

Étienne Cazabet, en dernière année du DNA (diplôme national d’arts – Bac+3), a débuté son parcours par un Bac S dans l’académie de Toulouse avec une grande envie de faire de la bande dessinée, avant de s’intéresser également au cinéma d’animation et au jeu vidéo.

Hélène Fréry, diplômée DNSEP (diplômes nationaux supérieurs d’expression plastique – Bac+5), et actuellement en poste chez Reel FX à Montréal en tant que Lighting Compositing, a obtenu un Bac ES option arts plastiques dans l’académie de Grenoble, puis a intégré une classe préparatoire aux écoles supérieures d’art à Beaune.

Nous leur avons demandé pourquoi ils ont choisi Waide Somme ?

Tous deux soulignent le mélange artistique et technique qui est défendu dans la formation, un vrai plus pour eux. Ils apprécient de dessiner beaucoup, mais aussi de travailler avec la technologie, en passant par l’outil informatique, c’était le compromis parfait !

Étienne explique :  « Même si j’aimais dessiner et raconter des histoires, je ne voyais que des écoles privées autour de moi. Ce n’est qu’en deuxième année de licence qu’un professeur m’a parlé de Waide Somme : j’ai passé le concours le mois suivant. »

Pour Hélène, c’est l’approche artistique très présente dans le cursus qui l’a attirée. « Après ma prépa école d’art, je cherchais une école de beaux-arts où je pourrais développer mes compétences. La proximité de Paris a également été un choix stratégique pour mon avenir professionnel, bien que je n’avais pas encore décidé précisément ce que je voulais faire. »

Faut-il un profil type pour ce type d’études ?

Étienne : «  Les profils à l’école sont très variés : cinéphiles, passionnés de films d’animation, accros aux jeux vidéos, etc. Cependant, le concours de sélection passe par le dessin, donc tout le monde est plus ou moins dessinateur. Les étudiants sont sélectionnés entre autres sur leur univers graphique. Aimer la technologie est également un vrai plus car la formation implique de passer beaucoup de temps devant l’ordinateur. »

Hélène : « Ça attire nécessairement des personnes « geek », même si moi-même j’ai un profil hybride entre artistique et « geek ». Dans ma promo, il y avait également des personnes qui n’étaient pas très à l’aise avec l’ordinateur, mais qui s’en sortent très bien dans le monde professionnel maintenant parce qu’ils avaient quelque chose d’artistique fort à défendre. »

LORSQUE vous avez commencé la formation, à quoi rêviez-vous ?

Étienne : « Cela signifiait enfin pouvoir aborder des techniques que je ne pouvais pas apprendre seul. J’étais heureux de rejoindre un collectif et de rencontrer des gens qui partageaient ma passion pour le numérique. »

Hélène : « J’avais un peu de mal à me projeter, savoir quel métier j’allais faire. Dans ma tête, en intégrant Waide Somme, j’allais faire du dessin animé 3D, genre Pixar ! C’est seulement une fois à l’école que j’ai découvert de multiples autres options fascinantes, telles que le cinéma, les jeux vidéo, les effets spéciaux et la publicité… »

Et maintenant ? Qu’en est-il ?

Étienne : « Je suis partagé entre deux choix, celui de créer un jeu vidéo avec mon projet de groupe et celui de réaliser un court métrage d’animation en solo. Au niveau technique, en expérimentant à l’école, je me suis découvert une affinité pour le rendu texture 3D. Ce qui est certain, c’est que je veux poursuivre mes études pour devenir encore plus compétent et me donner du temps pour trouver ma voie. »

Comment s’est passée votre insertion dans le monde professionnel depuis que vous avez quitté l’école ?

Hélène : « Petit à petit, à l’école, je me suis spécialisée dans le lighting : le placement des sources de lumière dans les décors et les personnages. Après mon diplôme, j’ai été embauchée immédiatement par la société de production Mikros animation, au sein de laquelle j’avais effectué un stage à Paris. J’ai travaillé sur des projets très variés, notamment le film Santa & Cie, en prise de vue réelle. La transition école, monde du travail s’est déroulée sans heurts. Waide Somme, outre sa qualité d’enseignement, s’est avérée effectivement aussi être un très bon choix, par sa proximité avec Paris. En multipliant les petits boulots à la capitale, j’ai pu mettre de l’argent de côté et préparer mon projet post école de travailler à l’étranger. En 2020, j’ai réussi à réaliser mon rêve en déménageant au Canada. J’ai été embauchée quelques jours après mon arrivée. » 

Si vous hésitez à vous former aux images numériques animées, Hélène et Étienne ont un conseil pour vous…

Ne craignez pas la technique. Il n’est pas nécessaire d’être un génie en mathématiques pour réussir dans ce domaine. Les logiciels s’apprivoisent, et il y a de nombreux métiers où la programmation n’est pas nécessaire : modélisation, animation, éclairage, textures, effets de poils ou vêtements, décors ou personnages, compositing… Chacun peut trouver sa place.

Alors, n’hésitez plus et laissez votre créativité s’exprimer !

 

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Crédits photos : ©Waide Somme