Acap – pôle régional image

Tom, une année d’alternance en immersion à l'Acap

Après un an passé en alternance au sein de l’Acap, Tom Boudekhane, étudiant à  Sciences Po Lille, vient de rendre son mémoire sur la place des cinéastes et de la pratique artistique dans l’éducation aux images. Retour sur ces quelques mois au sein de notre structure et sur ses choix et envies.

Pourquoi avoir choisi l’Acap pour ton alternance ?

Je suis en Sciences Po, en management des institutions culturelles avec une spécialité audiovisuelle et cinéma. Cette orientation encourage généralement les étudiants à se diriger vers les institutions publiques ou les sociétés de production dans le cinéma. Beaucoup de mes camarades travaillent en alternance dans des sociétés de diffusion ou des producteurs comme France Télévisions, Arte…

L’Acap est un choix qui s’est fait par hasard, grâce aux rencontres. J’ai rencontré Pauline Chasserieau, la directrice générale, aux Rencontres cinématographiques de l’ARP au Touquet. Elle participait à une table ronde sur l’éducation aux images et, à l’issue de cette discussion, je l’ai interpellée pour en savoir plus sur l’Acap et ses missions. Par la suite, je l’ai sollicitée pour un rendez-vous dans le cadre d’un « entretien métier » afin de connaître son parcours. J’ai alors réalisé qu’il serait intéressant de travailler sur cette mission d’éducation aux images et la relation aux institutions publiques en tant qu’association génératrice de liens sur un territoire que je ne connaissais pas. Je voulais travailler sur l’action culturelle sur un territoire. Le courant est bien passé avec la directrice, et j’ai alors postulé pour une alternance à l’Acap.

Tu as fini la rédaction de ton mémoire qui marque la fin de ton alternance. Quels bénéfices tires-tu de cette expérience ?

Tout d’abord, j’ai découvert le monde du travail et le rythme d’un emploi de bureau. C’est assez déstabilisant ! Habitant à Lille et faisant les allers-retours trois fois par semaine à Amiens, c’était également déroutant et je me suis rendu compte qu’être étudiant est un mode de vie confortable. C’est une transition assez douce, je trouve, entre la vie d’étudiant et celle d’actif.

J’ai pu naviguer entre les différents services à l’Acap. Je ne connaissais pas l’exploitation en salle de cinéma : comprendre les préoccupations des salles de proximité, découvrir les actions culturelles qu’elles déploient. J’ai pris conscience du côté non-commercial du métier. Je me suis aussi rendu compte de tout l’écosystème professionnel qui existe autour des salles de cinéma dont je n’avais pas connaissance.

Une autre grande mission fut la Rencontre nationale des pôles régionaux d’éducation aux images, un gros défi organisationnel avec des enjeux importants car il s’agit d’une importante mise en lumière du réseau des pôles. Maintenant, je termine mon alternance avec une mission en interne où j’ai moins de relations externes avec des partenaires. Il s’agit d’une collaboration avec l’équipe de l’Acap.

En presque un an d’alternance, j’ai pu diversifier mes tâches et occuper différents postes.

As-tu pu faire le lien entre le savoir transmis les jours où tu ÉTAIS à l’école et ceux à l’Acap ?

Sur la gestion budgétaire d’événements et la manière dont s’organisent les politiques publiques sur l’action culturelle, j’ai pu trouver une résonance directe, voire une application concrète. En alternance, cela nous laisse le temps de prendre le recul nécessaire sur ce que nous voyons en cours.

Savais-tu en entrant à Sciences Po que tu travaillerais dans l’éducation aux  images ?

Franchement, non. Au lycée, je ne savais pas ce que je voulais faire. J’ai fait un Bac S pour suivre mes copains, un peu bêtement, alors que j’étais nul en maths. Je ne savais pas précisément ce que je voulais faire, mais le cinéma m’intéressait. Petit, j’avais vu Chantons sous la pluie en CE2 dans le cadre d’École au cinéma. J’avais participé au Prix Jean Renoir au lycée, et ça m’avait plu, mais je ne savais pas comment l’articuler avec un métier. Mon père est très cinéphile, donc nous avions l’habitude d’aller au cinéma en famille. Ensuite, c’est devenu la sortie du week-end en duo avec mon père. J’ai été bercé par le cinéma américain, les blockbusters comme Rocky et Avatar, et pas vraiment par la Nouvelle Vague française. Maintenant, j’ai gardé cette habitude et j’aime voir des films anciens.

As-tu des envies de travail qui se dessinent pour toi à présent suite à cette alternance ? Est-ce que cette mission t’a éclairé sur tes projets professionnels ?

J’ai apprécié l’organisation d’événements, qui mêle travail de terrain, de bureau et relationnel. L’émulation qui existe le jour de l’événement est très stimulante et me plaît beaucoup. Un travail uniquement de bureau m’ennuierait, je pense. Tous les aspects de l’organisation d’événements m’ont séduit, de la préparation au suivi budgétaire méticuleux et au bilan.

Dans quelques mois, je serai officiellement à la recherche d’un emploi. Actuellement, je commence à regarder les postes en collectivité en tant que chargé de mission cinéma audiovisuel pour accompagner des structures associatives ou travailler dans une structure d’éducation aux images sur un autre territoire. Les questions de démocratisation du cinéma me passionnent, ainsi que la gestion des flux et des images. J’aimerais travailler sur ces questions.